Курсовая работа: Французский театр

Le Romantisme se targua de trop nombreuses paternitйs, se diversifia de telle faзon et eut une descendance suffisamment embrouillйe pour qu’il ne soit pas lйgitime de se demander ce qu’il avait vraiment, a l’origine, cherchй а reprйsenter.

Le Romantisme, en fait, naissait de la confrotation entre Shakespeare et Corneille. On admirait chez le premier son audace, son lyrisme, ses puissants portraits de personnages, sa libertй de compositoin, son mйlange de genres. Mais l’on souhaitait conserver du second une certaine forme esthйtique, une thйвtralitй somme toute assez formelle, un sens de l’йpopйe et une grandeur sublime des personnages. S’y ajoutaient а l’йpoque un sentimentalisme assez exacerbй, un goыt prononcй de l’extravagance des situations, et une petite pointe de rejet pour le genre sйrieux. Dans ce dessein vague d’une nouvelle thйвtralitй, qui n’йtait pas non plus sans apparaоtre comme une forme noble des mйlodrames populaires, de jeunes auteurs allaient jeter tout leur talent et toute leur fougue de modernes, contre les anciens, gardiens du temple du Classicisme.

V. Le Romantisme au XIXe siиcle

Napolйon et le thйвtre

Napolйon amait le thйвtre, et il aurait bien voulu lui donner une importance digne de son rиgne. A sa maniиre, il lui accorda une attention toute particuliиre. Il commenзa en 1806 par rйduire а huit le nombre des thйвtres de Paris, et а en contrфler sйvиrement le rйpertoire. Il avait ses prйfйrences, mais aussi ses haines tenaces, et ses goыts allaient dans l’ensemble vers le thйвtre de Corneille, chez qui «les Grands Hommes sont plus vrais que dans l’histoire». Il aimait assez bien l’opйra, n’apprйciaitpas la comйdie,et trouvait que les drames йtaient «des tragйdies pour femmes de chambre».

Il aurait aimй que son rиgne fut marquй par un grand dramaturge, s’intйressa un temps а Lemercier, puis а Franзois Raynouard (1761-1836), qui avait attirй les foules en 1805 avec une plate tragйdie, Les Templiers. Alas, ses efforts ne furent pas couronnйs de succиs.

Victor Hugo

Victor-Marie Hugo (1802-1885) йtait le fils d’un gйnйral de Napolйon. Ses plus grandes oeuvres йtaient dйja en gestation, mais c’est vers le thйвtre qu’il se tourna en 1827 avec Cromwell. La piиce йtait injouable, mais la prйface fit l’effet d’une bombe; Hugo y affirmait un renouvellement nйcessaire de l’art, l’introduction du «grotesque» et du «caractйristique», la libйration de toutes les rиgles sinon celles de la nature, en bref, l’exigence d’un nouveau genre mariant le sublime, le comique, le lyrique, l’йpique, le moral et l’historique, tout en respectant la forme de l’alexandrin. «La poиsie complиte, affirmait-il, est dans l’harmonie des contraires.»

La premiиre d’ Hernani, le 25 fйvrier а la Comйdie-Franзaise, provoqua la cйlиbre bataille entre les bourgeois et les jeunes Romantiques.

Il est pourtant le grand mйritede faire triompher un renouveau du thйвtre dans lequel les uns et les autres allaient puiser leur libйrtй.

Dumas, Mйrimйe

Un an avant Hernani, Alexandre Dumsas (1802-1870) avait dйja donnй а la Comйdie-Franзaise Henri III et sa cour (1829) qui, sans faire de scandale, avait plu par son mouvement. Dans les manifestes romantiques, Dumas avait surtout piusй le principe d’un thйвtre historique, servant de toile de fond а des avenrures politiques et amoureuses.

Il enchaina avec Anthony (1831) et La Tour de Nesle (1832), incontestables rйussites du genre, mкme si la vйritй historique s’y trouvait quelque peu bousculйe.

Dumas pat la suite se consacra essentiellement а ses grands romans-feuilletons, que des miliers de lecteurs suivaient avec passion dans les journaux en ne se souciant pas plus que l’auteur de l’exactitude historique: «Qu’est-ce que l’histoire, demandait-il. Un clou auquel j’accroche mes romans.»

Et rappelons la curieuse tentative de Prosper Mйrimйe (1803-1870) qui prйtendra un temps n’кtre que le traducteur des oeuvres d’une certaine Clara Gazul. Sous la forme d’un «thйвtre littйraire», publiй entre 1825 et 1842, Mйrimйe s’adonna а un romantisme plus souriant que dramatique, avec des thиmes pleins de fraоcheur et d’originalitй. S’en dйtachent L’Occasoin, tendre drame juvйnile, et le brillantissime Carosse du Saint-Sacrement, objet de convoitise de la courtisane Calila Pйrchole dans un Pйrou d’opйrette.

Musset

Alors qu’Hernani, Antony ou Chatterion triomphaient sur scиne, un jeune dandy au talent prometteur vouyait l’une de ses premiиres piиces sifflйe а l’Odйon.

Alfred de Musset (1810-1857) fit pendant un certain temps partie de la jeunesse romantique,dont il incarna les outrances avec йlйgance et dйtachement.

De toute la dramatique franзaise, Musset est en effet le seul que l’on ait pu comparer au poиte anglais, mais son esprit de fantasie et son badinage en font aussi le premier grand hйritier de Marivaux. Il projeta son вme inquiиte et sensible dans ses personnages.

Musset projeta dans ses personnages ses ambiguitйs et ses interrogations qui йtaient, avant l’heure, proprement existentielles. Avec une йlйgance un peu blessйe, et sacs aucune artificialitй, il fit de son thйвtre la plus pure йmanation de l’esprit du Romantisme.

VI. Le Boulevard du Crime

Au Boulevard du Temple, la Rйvolution de 1789 eu un effet dйclisif sur les thйвtres: en supprimant le royal privilиge de la Comйdie-Franзais, elle autorisait tout а coup les directeurs des autres salles а montrer de vйritable piиces, et ils ne s’en privиrent pas. Le repertoire du genre se renouvela trиs vite sous la plume d’auteurs tels que Louis-Charles Caignier (1762-1842) et de Renй-Charles Guilnert de Pixйrйcourt (1773-1844), surnomйs les «Racine et Corneille de boulevard», avec des piиces romanesques de pure fantaisie.

Sur le Boulevard du Crime, on ne faisait pas que pleurer. La parodie, dans laquelle la Comйdie-Inalienne йtait passй maоtre au XVIIIe siиcle, resta au boulevard de l’un des genres les plus applaudis. La chute de l’Ancien Rйgime avait d’autre part propulsй sur la scиne des personnages comme le Roi d’Espagne, le Pape et la Tsarine de Russie.

Enfin, un genre nouveau, le vaudeville, mйlangeant la comйdies, les chansons et les ballets, florissait sur de nouvelles scиnes dont celles du Thйвtre du Vaudeville et du Thйвtre des Variйtйs.

VII. Le thйвtre Bourgeois

Drames et comйdies

Scribe, avec sa prolifique production, avait largement occupй les scиnes du thйвtre bourgeois. Il eut un continrateur en la personne de Victorien Sardou (1831-1908), qui fit montre de son savoir-faire dйs 1865 avec un drame bourgeois, La Famille Benoоton, puis avec une comйdie de Goldoni, Maison neuve (1867). Il fur du «sur mesire» pour Sarah Bernhardt avec Fйdora (1882), Thйodora (1884), йcrivit en 1887 un sombre drame La Tosca, que Puccini mettra en music.

Durant le Second Empire, Alexandre Dumas fils (1824-1895) poursuivit la carriиre thйвtrale de son pиre. Un drame personnel avait inspirй La Dame aux camйlias (1852), mais c’est avec les comйdies de moeurs, La Demi-Monde (1885), Denise (1885), Francillon (1887), qu’il se dйmarqua en abordant des thиmes sensibles а l’йpoque de la sociйtй umpйrial.

Opйrette et vaudeville

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