Топик: Русская эмиграция во Франции

La deuxième étape de l’émigration commence à la suite de la révolution russe de 1917 et du changement de régime. L'émigration dite blanche fait apparaître en France les groupes suivants:

· Les combattants des corps expéditionnaires russes sur le front français et sur le front de Macédoine qui ne regagnent pas leur pays natal;

· les combattants des armées blanches de Dénikine et de Wrangel, qui s'embarquent dans les ports de la mer Noire et finissent par se réfugier en Occident, en particulier en France, seule nation à avoir reconnu le gouvernement du général Wrangel.

· des civils qui avaient souffert des nouvelles mesures gouvernementales: propriétaires, industriels dépossédés, professions libérales, riches paysans, hauts fonctionnaires...

La majorité de ces émigrés ont quitté la Russie par le sud. Une partie se retrouve sur la Côte d'Azur, dont le climat leur rappelle celui de la Crimée. De tous les pays occidentaux, c'est la France qui recueille le plus grand nombre d'émigrés russes.

Les membres des professions libérales arrivent à trouver du travail, mais la grande majorité des émigrés occupent des emplois subalternes à Paris (en particulier chauffeurs de taxi, garçons de restaurant, employés de bureau...), et dans les régions industrielles de province (ouvriers d'usine, mineurs...). D'anciens militaires s'engagent dans la Légion étrangère.

1920-1930. Les membres de l'intelligentsia (écrivains, artistes) qui n'acceptent pas le contrôle des organismes étatiques ou sont expulsés arrivent en France, surtout à Paris (centre culturel et politique de la diaspora russe).

Jusqu'en 1940, ces émigrés mènent une vie sociale très active, fondant des écoles, des églises, des associations, des œuvres sociales et organisant des conférences, des concerts...

C'est dans la région parisienne que réside plus de la moitié des Russes. Des colonies importantes se forment en outre dans les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, l'Isère, le Loiret, la Moselle et le Rhône.

Le statut de ces réfugiés est varié:

· certains sont naturalisés français, soit qu'il en aient fait la demande, soit par mariage avec des citoyens français;

· d'autres ont acquis la nationalité de leur premier pays d'accueil, par ex., de Yougoslavie, de Tchécoslovaquie;

· d'autres enfin préfèrent conserver le statut de réfugié apatride, muni d'un certificat d'identité international appelé "passeport Nansen", du nom du haut-commissaire aux réfugiés nommé par la Sociétés des Nations.

Fridtjof Nansen (1861-1939) était un explorateur polaire, océanograhe, aventurier, zoologue, diplomate, Haut Commissaire aux réfugiés. En 1888 il organise une expédition au Grœnland. Entre 1893 et 1896, il part un exploration polaire à bord du « Fram » et collecte des donnés scientifiques. En 1905, il joue un rôle important dans la séparation de son pays de la Norvège. Puis il représente la Norvège à Londres jusqu’en 1908. En 1920, il est nommé délégué de la Norvège auprès de la Société Nations(SDN) puis s’occupe du rapatriement de 500.000 prisonniers de guerres allemends, autrichiens et hongrois.

En 1921, le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) le charge de venir au secours des victimes de la famine en Russie. Il institue également le passeport Nansen pour venir en aide aux apatrides.

En 1922, Fridtjof Nansen reçoit le Prix Nobel de la paix.

Du fait de ces différents statuts, on ne possède pas de statistiques précises sur le nombre des Russes émigrés en France. Les statistiques officielles françaises donnent:

Année: 1921 1926 1931 1936
Russes 31347 67218 71928 63957
Naturalisés ex-Russes 5 803 10972 13810

En 1924, on estime le nombre réel des Russes émigrés en France entre 100000 et 150000.

Après de la Deuxième guerre mondiale.

A la fin de la deuxième guerre mondiale, des Soviétiques se trouvèrent bloqués en Occident à la suite de la défaite de l'Allemagne. Ils appartenaient essentiellement à trois catégories:

les prisonniers de guerre faits par les troupes allemandes sur le front de l'Est, incarcérés dans des camps en Occident et libérés par les troupes alliées.

les personnes déplacées par les troupes d'occupation en URSS pour travailler à l'arrière, principalement dans les usines d'Allemagne.

les militaires soviétiques incorporés dans l'armée allemande et ayant servi sous les ordres du général Vlassov, puis faits prisonniers par les alliés ou ayant déserté avant la capitulation allemande.

En fait, entre 4 et 5 millions de citoyens soviétiques se trouvent à l’extérieur des frontières de l’URSS en 1945: la population civile, les prisonniers de guerre, les réfugiés proprement dit qui avaient quitté le pays lors du retrait des troupes allemandes et enfin ceux qui, par conviction ou par survie, auraient accepté se s’allier aux Allemands (les cosaques, diverses ethnies caucasiennes et l’Armée Russe de Libération du général Vlassov).

Le nombre de névozvrachtchéntsy («non-retournants») ou «réfractaires au retour» aurait pu être plus important si les Alliés n’avaient pas signé à Yalta des accords prévoyant le rapatriement forcé de tout les citoyens soviétiques.

corps exp Éditionnaire russe et la lÉgion russe d’honneur.

Les volontaires du Corps Expéditionnaire Russe combattants dans

la Division Marocaine.

En 1916, un corps expéditionnaire russe de 44 292 hommes débarque en France pour se battre sur les Fronts français et macédoniens.

Lors de son voyage en Russie, en décembre 1915, Paul Doumer envisage l'envoi de 300.000 hommes en France, en échange de matériels de guerre dont la Russie avait grand besoin. La proposition française ne rencontre pas beaucoup de succès auprès du commandement russe, mais Sa Majesté Impériale Nicolas II émet le souhait de l'envoi de troupes russes en France. Le Chef d'État-Major, le Général Aléxéiev propose de le faire a titre d'essai dans les conditions suivantes: les soldats russes seront envoyés en unités constituées, encadrées par des officiers russes et mises à la disposition des Grandes Unités françaises. Ces troupes seront armées par du matériel français et seront transportées par les soins de la Marine française. Paul Doumer exprime le désir que le chiffre de 40.000 hommes par mois soit atteint rapidement.

En exécution de cette décision, dès janvier 1916, on procède à la formation de la 1ère Brigade Russe Spéciale, composée de 2 régiments. Le premier forme a Moscou, le 2ème a Samara (sur la Volga). Les brigades sont formées essentiellement par des bataillons de réserve, c'est-a-dire des hommes n'ayant pas subi leur bapteme du feu, ce qui était probablement une erreur. Le 1er régiment est compose essentiellement d'ouvriers d'usines, le 2ème de paysans, ce qui explique certains événements ultérieurs.

Les régiments sont à 3 bataillons de 4 compagnies, en outre, chaque régiment a 3 compagnies de mitrailleuses (12 par compagnie), une unité de liaison et une séction de services. Le bataillon de réserve est à 6 compagnies. Les effectifs de la 1ère brigade, commandée par le Général Lokhvitzky, comprend 180 officiers et 8762 sous-officiers et hommes de troupe. La brigade a une collection d'effets d'habillement en double: chaque compagnie a sa cuisine roulante. La dotation en matériel est à la charge de la France.

Le 1er echelon part de Moscou le 3 fevrier 1916, par chemin de fer, par la Sibérie et la Mandchourie jusqu'à Dairen (Ta-Lien) et, de la, par mer jusqu'a Marseille où il arrive le 26 avril, soit un voyage de 30.000 km, dont 60 jours en mer. Le débarquement a lieu a Marseille et fait une tres grande impression sur les Français: tous les journaux ne tarissant pas d'éloges sur l'armée russe. Ainsi, l'arrivée des troupes russes en France constitue un nouveau maillon des rélations amicales entre les Alliés.

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