Топик: Русская эмиграция во Франции
Malgré cela, il reste encore en avril 1921 55.000 Russes nourris par la France dans les camps de réfugiés. Si l'on comptait sur les départs individuels, il faudrait des années pour disperser l'armée Wrangel. Trouver des débouchés de masse pour les réfugiés russes reste un impératif urgent.
Certains d’officiers russes émigrés
Afrikan Bogaévski (1872 - 1934 Paris), général-lieutenant, décoré de la croix de Saint-Georges pour son courage lors de la bataille de Tamopol en juillet 1917. Commande un régiment de partisans, puis une brigade de l'Armée Blanche lors de la "campagne de glace" au Kouban en février-mai 1918. Élu ataman des cosaques du Don en février 1919. L'ancien ataman, le général Krasnov, qui assista à ses obsèques, se battit plus tard aux côtés de l'armée allemande au cours de la 2è guerre mondiale et, livré à l'URSS, fut exécuté pour trahison.
Boris Dourov (1879 Saint-Pétersbourg - 1977 Sainte-Geneviève-des-Bois). Lieutenant-colonel dans le corps expéditionnaire russe en France, puis en Macédoine, il est l'un des fondateurs du Lycée russe de Paris en 1920 où il professe les mathématiques et dont il devient le directeur de 1931 jusqu'à sa fermeture en 1961
Mikhaïl Grabbe (1868-1942), comte, général, ataman du Don en 1916-1917.
Nicolas Lokhvitski (1868 - 1933 Paris), général d'infanterie commandant en chef du corps expéditionnaire russe sur le front français en 1916. Après la paix, il rejoignit l'armée de l'amiral Koltchak en Extrême-Orient et revint s'installer à Paris en 1923.
Zinovi Péchkov (1884 Nijni-Novgorod - 1966 Paris), général dans l'armée française. Frère aîné du bolchevik Iakov Sverdlov, son nom lui a été donné par son parrain, l'écrivain Maxime Gorki. S'engage dans la Légion étrangère en 1914. Perd un bras en 1915. Chargé de mission auprès de Koltchak, puis de Dénikine. Naturalisé Français en 1923, sert au Maroc comme officier de la Légion. De 1942 à 1950 représente la France libre en Afrique du Sud, puis en Chine et au Japon.
Causes de la d Éfaite des Blancs
Corruption des cadres: négligence, paresse, goût de la dolce vita. En Sibérie, à l'arrivée de Koltchak, il y avait 196 états-majors sans troupes. De nombreux régiments blancs comptaient 2 ou 3 officiers pour 1 seul homme. Une grande partie du matériel fourni par les Alliés était revendue au marché noir et, en fin de compte, rachetée par les Rouges.
Trahison des Tchèques de Sibérie: anciens prisonniers de guerre autrichiens, réarmés contre l'Autriche, ils avaient rejoint Koltchak après la paix de Brest-Litovsk, les Allemands ayant exigé qu'ils leur soient livrés. Pris en main par une mission militaire française (Gal Janin, qui cependant ne leur donna pas l'ordre de délivrer Koltchak encerclé), ils devaient être le noyau de la reconquête de la Russie d'Europe à partir de l'Oural. Mais le gouvernement tchèque (Bénès) leur interdit d'agir contre les Rouges. Ils s'organisent donc en "grandes compagnies", occupant la ligne du Transsibérien et accaparant le matériel ferroviaire (qui transporte leur butin). Ils se replient lentement (en 4 ans) vers Vladivostok, négociant leur retraite avec les Rouges: ils arrêtent Koltchak à Irkoutsk et le livrent aux bolcheviks.
Mésentente entre les Alliés: chacun des Alliés cherche à profiter de la guerre civile pour favoriser ses propres intérêts: les Anglais poussent en avant Koltchak qui leur a promis des avantages en Oural et au Caucase. Le Gal français Janin décide de faire soutenir Koltchak en novembre 1918 par l'armée japonaise (inutilisée) qui aurait été transportée par le Transsibérien jusqu'à l'Oural. Wilson met son veto, craignant de voir les Japonais s'incruster en Extrême-Orient russe. Les Anglais ont gêné l'action de Dénikine, puis de Wrangel, car ils voyaient en eux des créatures de l'état-major français (projet d'un protectorat français en Ukraine et Russie du Sud); ils ont abandonné Ioudenitch, pour ne pas favoriser l'établissement des Allemands dans les pays Baltes, etc.
Habileté diplomatique des Soviétiques: ils ont compris qu'il fallait faire des concessions aux nouveaux États pour les amener à se retirer de la lutte; ils ont accordé l'indépendance ou fait d'importantes concessions territoriales à: Finlande, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie, États transcaucasiens, Extrême-Orient, Boukhara. Une fois la paix rétablie, ils ont récupéré les territoires abandonnés en Asie (les concessions faites en Europe seront reprises en 1940 et 1944).
Valeur militaire de l'Armée rouge: les combattants sont motivés: ouvriers communistes formant la Garde rouge; paysans décidés à acquérir des terres; officiers, anciens sous-officiers ou soldats espérant monter en grade malgré leur roture (ce qui était impossible dans l'armée tsariste). Trotski se révèle être un bon chef de guerre: sens de l'organisation, volonté de vaincre, stratégie.
Affaiblissement de l'esprit de croisade anticommuniste: vers 1921-22, les nations occidentales craignent de passer pour réactionnaires si elles luttent contre le bolchevisme [effet de la propagande menée auprès des mouvements ouvriers occidentaux par le Komintern (créé mars 1919)]. Mutinerie des marins français de la mer Noire qui, ayant appris le 10-4-1919, à Odessa, le succès de la manifestation parisienne du 6-4 (150 000 personnes contre l'acquittement de Raoul Villain, l'assassin de Jaurès: 2 †, 10 000 arrestations), ont cru à la victoire de la révolution communiste à Paris. Le 16-4 la mutinerie touche le Protet en pleine mer [chefs: André Marty (1886-1956), Badina] et, le 20-4, en rade d'Odessa, elle touche la Justice, la France, le Jean-Bart et le Waldeck-Rousseau. L'escadre doit être ramenée à Toulon, ce qui affaiblit les armées blanches de Dénikine.
Église orthodoxe russe et la culture russe en france.
Habitués à des conditions de vie meilleures, mais déjà rompus aux difficultés de la vie quotidienne lors de la période révolutionnaire, les émigrés se retrouvent pour la plupart dans un dénuement presque total, ayant perdu leur fortune en Russie révolutionnaire ou sur le chemin d’exil.
Surtout au début de leur installation en France, les conditions de vie sont extrêmement précaires du fait que le statut d’apatrides qui leur était accordé constituait un frein à leur activité professionnelle.
Les émigrés se regroupent et mettent en place quantité de procédés institutionnels ou officieux pour maintenir le contact et répandre leur production culturelle. Ces institutions, c’est d’àbord l’Église, puis l’école, l’Université, enfin la presse; autant éléments fédérateurs de cette communauté, ce qui forme une vraie diaspora. Son originalité tient au fait qu’il ne s’agit pas d’un «exil des Russes», mais d’une «Russie en exil», de tout un pays qui, par l’intermédiaire de ses élites et de ses principale institutions, se retrouve à l’étanger et attend impatiemment le retour.
Église Notre-Dame de l'Assomption
La première pierre de cette église fut posée le 9 avril 1938 et l'église consacrée le 14 octobre 1939, jour de la fête de l'Intercession de la Vierge, par le métropolite Euloge. L'église a été construite par Albert Benois dans le style des églises de Novgorod du XVème siècle et début XVIème siècle. Les fresques ont été réalisées par Albert Benois (frère de célébre Aléxandre Benois) et sa femme Marguerite, l'iconostase par F. Fedorov. C’était le comte Chérémétiev qui les aidait. Le comte habitait auprès de l’église et n’était déjà qu’un simple psalmiste. (Il savait bien l’écriture slave et ornait les livres finement.)
Devant l'iconostase à droite est fixé une plaque commémorative à la mémoire des 37 généraux, 2 605 officiers et 29 000 cosaques, ayant servi aux côtés de l'armée allemande pendant la dernière guerre mondiale, livrés par les Alliés aux Soviétiques à Lienz et sur la Drave le ler juin 1945 et condamnés par eux pour trahison. Les anciens combattants cosaques de l'Armée Blanche viennent se recueillir chaque année devant cette plaque.
Reposent dans la crypte:
Albert Benois (1870-1970), architecte de l'église.
Marguerite Benois, née Novinski (1891-1974), son épouse.
Cassien(S. Bézobrazov) (1892-1965), Archevêque, professeur, puis recteur de l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge à Paris.
Euloge(Vassili Guéorgievski) , métropolite(1868/Somovo – 1946/Paris).
1895 | Il se fait moine |
de 1903 à 1905 | Devient évêque de Lublin |
1907 | Député à la 2è douma* |
1907 à 1912 | Réélu député à la 3è douma* |
de 1914 à 1921 | Devient Archevêque de Volhynie |
1921 | Nommé archevêque de l'Église orthodoxe russe d'Europe occidentale |
1922 | Devient métropolite |
*il adhère au groupe monarchiste-nationaliste
Georges (Tarassov) (1893 Voronej - 1981 Paris), archevêque, ingénieur chimiste.
1916 | Fut envoyé en France* | 1953 | Sacré évêque |
1930 | Ordonné prêtre | 1960 | Devient archevêque de France et d'Europe occidentale** |
* servit comme pilote dans l'aviation
** après la mort de au métropolite Vladimir
Olga Kokovtsov (1860-1950) et Olga Malevski-Malévitch (1868-1944). Comtesses, donatrices pour la construction de l'église.
Wladimir Kokovtsov (1853/Novgorod – 1943/Paris), comte.
de 1904 à 1914 | Était le ministre des Finances de Russie |
de 1911 à 1914 | Était le président du Conseil des ministres* |
novembre 1918 | Émigra |
*après l'assassinat de Stolypine