МХК
Кто может перевести?
Personne n'aurait pu dire d'où venait Mondo. Il était arrivé un jour, par hasard, ici dans notre ville, sans qu'on s'en aperçoive, et puis on s'était habitué à lui. C'était un garçon d'une dizaine d'années, avec un visage tout rond et tranquille, et de beaux yeux noirs un peu obliques. Mais c'était surtout ses cheveux qu'on remarquait, des cheveux brun cendré qui changeaient de couleur selon la lumière, et qui paraissaient presque gris à la tombée de la nuit. [...] Quand il arrivait vers vous, il vous regardait bien en face, il souriait, et ses yeux étroits devenaient deux fentes brillantes. C'était sa façon de saluer. Quand il y avait quelqu'un qui lui plaisait, il l'arrêtait et lui demandait tout simplement : "Est-ce que vous voulez m'adopter ?
помогите с переводом!!!!!!!!!!!
J.: Quelle a été votre plus grande peur?
B. C.: C'était en 1985, sur le Gasherbrum, un pic impressionnant de 8 068 mètres. Je sentais bien que j'étais dans une pente dangereuse. Je grimpais avec de la neige jusqu'au ventre, et je taillais ma trace dedans avec mon piolet.
Soudain, j'ai donné un coup, et j'ai vu deux énormes plaques de neige partir de chaque côté de moi: elles se sont écrasées 1 500 mètres plus bas. Cela a fait un bruit énorme, et toute la montagne s'est ébranlée.
Ce jour- là, je suis passé à un cheveu de la mort! Des histoires pareilles, je pourrais vous en raconter des dizaines...
J.: Etes-vous toujours bien conscient du danger?
B. C.: Attention! Je prends seulement des risques calculés. Je ne fais jamais de folies: je sais trop bien que si je tombe, je meurs.
Même si je me blesse au-dessus de 6 000 mètres, aucun hélicoptère ne pourra venir me chercher: je devrai redescendre par mes propres moyens.
Voilà pourquoi j'écoute le mieux possible les signaux d'alarme de mon corps. Si je sens une nouvelle douleur, je me demande tout de suite ce qui m'arrive.
Par exemple, j'ai déjà senti plusieurs fois que mon nez commençait à geler. J'ai réagi. Et vous le voyez, aujourd'hui, mon nez est toujours bien là, au milieu de ma figure!
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J.: Vous avez été le premier à escalader trois sommets de l'Himalaya de plus de 8 000 mètres, seul et sans oxigène. Avez-vous le même plaisir quand vous dirigez une expédition?
B. C.: De 1988 à la fin de l'année dernière, une société d'informatique m'a aidé à lancer des expéditions vers six montagnes de plus de 8 000 mètres. J'ai choisi moi-même une équipe internationale de huit "himalayistes" vennus de France, d'Italie, d'Angleterre, de Tchécoslovaquie et des Etats-Unis.
Nous avons presque toujours réussi à arriver tous aux sommets. A mon avie, c'est un exploit encore plus fantastique qu'une ascension en solitaire.
En groupe, le plus lent impose son rythme aux autres. Et puis, une équipe, c'est fragile, rien ne dit que des gens qui s'entendent bien ici fonctionneront correctement, ensemble, sous un froid extrême.
J.: Raccontez-moi comment vous avez essayé de grimper sur l'Everest, la plus haute montagne du monde...
B. C.: Au bout de notre troisième tentative, nous sommes arrivés à 200 mètres du sommet. Nous avions l'impression de toucher au but et, pourtant, il nous restait encore plusieurs heures d'escalade.
C'était tard dans l'après- midi. Deux d'entre nous étaient déjà si épuisés qu'ils avaient choisi de redescendre. Les autres n'étaient pas tous équipés pour affronter une nuit de tempête.
Alors, j'ai réfléchi longuement, et j'ai fini par prendrel la décision la plus difficile de ma vie. J'ai dit: "On aarrête là, et on redescend."
Seul notre cameraman, Michel Parmentier, a refusé. Je suis resté longtemps à essayer de le convaincre de nous suivre. Rien à faire: il a absolument voulu continuer seul. Hékas, je ne l'ai plus jamais revu: il est mort là-haut.
Дополнен 2 месяца назад
J.: Vous-même, comment préparez-vous vos expéditions?
B. C.: D'abord, je m'enttaîne en faisant du ski, de la course à pied et, bien sûr, de l'alpinisme. Ensuite, je fais attention à ce que je mange, et je ne bois pas d'alcool.
Et puis, je choisis soigneusement mon équipement: des combinaisons en fibres synthétiques et un duvet d'oie, cinq à six couches superposées de gants de soie, de laine, de fourrure polaire, un piolet en nouveaux matériaux ultra-légers. En montagne, mon ennemi, c'est le poids!
J.: Que faites-vous quand votre équipe arrive au dernier village avant la montagne?
B. C.: J'engage une centaine de porteurs, avec une cinquantaine de yaks, de gros buffles tibétains, pour transporter notre matériel.
Pendant cinq à vingt jours, nous marchons jusqu'au pied de la montagne. Là, à 5 000 mètres, nous dressons nos tentes et nous installons notre camp de base.
La première chose que font nos porteurs, c'est de construire un petit autel bouddhiste. Dessus, ils brûlent de l'encens et ils offrent de la nourriture aux divinités de la montagne. Puis ils nous donnent, à chacun, un cordon de fil rouge pour nous protéger. D'ailleurs, vous voyez, je l'ai encore autour du cou.
J.: Et c'est vrai que ça porte bonheur?
B. C.: Mais je suis vivant. J'y suis monté et j'en suis heureux.
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L'HIMALAYA, C'EST UN AUTRE MONDE
Benoît Chamoux est un amoureux de l'Himalaya, la plus haute chaîne de montagnes du monde. Là-bas, au Népal, au Tibet ou au Pakistan, ce sportif souriant a réalisé un exploit exceptionnel: il a escaladé neuf sommets de plus de 8 000 mètres.
Journaliste: On dit que l'Himalaya est "le toit du monde"...
Benoît Chamoux: Cela vous fait rêver, n'est-ce pas? Vous savez, l'Himalaya, c'est une chaîne de montagnes immensément grande: elle a 2 800 kilomètres de long et quatorze sommets de plus de 8 000 mètres.
Là-bas, tout est magique et effrayant: j'ai vu des avalanches gigantesques, des vents de tempête qui soufflent à 350 kilomètres à l'heure, et des températures qui descendent brutalement de + 30 à - 40 degrés...
J.: Comment réussissez-vous à survivre dans un milieu aussi difficile?
B. C.: Quand je suis à 8 000 mètres, le moindre geste me demande un effort terrible. L'oxygène est si rare que mon corps et mon cerveau ne fonctionnent plus qu'à 20% de leurs capacités.
Au bout de dix pas dans la neige, ma respiration s'affole. Je me sens tellement fatigué que je suis obligé de m'arrêter. Dès que je décide de repartir, j'ai l'impression que mes pieds refusent d'avancer.
A ce moment-là, je dois absolument rester motivé, vigilant et volontaire. Ce qui compte le plus, c'est le moral.